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MON CRI Mon cri n’est pas un simple chant Celui qui est entonné par un enfant Ce cri si récurrent et strident Ce cri est un appel pressant Je cris. Je m’étouffe. J’écris A toi, je m’adresse ! A toi qui me lis Me comprends-tu ? Réagis ! Mon blog est un outil pour promouvoir le développement de l'Homme et pour l'Homme.

AVANT PROPOS DE "LA VIE D'UN ENFANT BOUVIER"

AVANT PROPOS DE "LA VIE D'UN ENFANT BOUVIER"

 

Encore de nos jours, au sud du Tchad, le phénomène des enfants bouviers alarme plus d’une famille de nos sociétés. Les causes de ce phénomène sont multiples mais la principale est la misère endémique dans laquelle vivent les ruraux. Le pouvoir d’achat des familles a considérablement baissé depuis que la filière coton est en perte de vitesse et la démobilisation des personnes ayant travaillé dans les sociétés d’exploitation de l’or noir tchadien. Cette misère est également due à l’appauvrissement des sols, aux perturbations climatiques et à l’arrivée massive des éleveurs. Ces éleveurs s’implantent anarchiquement et se sédentarisent sans requérir l’autorisation des autorités traditionnelles locales. Par conséquent les familles n’arrivent plus à cultiver la terre. Une partie des enfants sont recrutés ou kidnappés par les éleveurs. Une fois vendu par ses parents, l’éleveur emmène l’enfant là où il fait sa transhumance. Lorsqu’un 10 enfant dont la croissance n’est pas complète est exposé à de pareils sévices, les conséquences physiques et psychologiques sont inévitables. Le quotidien des enfants bouviers est fait de tortures, de privations de nourriture, de violences verbales et psychologiques. Par exemple certains maîtres interdisent aux enfants bouviers de parler aux gens de leur ethnie ou de parler leur langue maternelle. Il y en a qui se sont vus attribuer un autre nom après une islamisation forcée, d’autres sont même castrés pour ne pas qu’ils abusent des femmes de leur maitres. Les enfants bouviers souvent soumis aussi aux châtiments corporels et aux intempéries n’ont droit à aucune éducation scolaire, et ce parfois, avec la complicité des parents. Dans les régions du sud et en particulier dans le Mandoul, il y a des cantons spécifiques qui alimentent les phénomènes enfant bouvier et des enfants domestiques. Le phénomène des enfants bouviers a fait couler beaucoup de salive au sein des associations locales de défense des droits de l’homme. Ces enfants proviennent des cantons Matkaga, Goundi, Guanguara, Djoli, Bedaya, etc… mais également parfois de l’extérieur de ces fiefs. Le phénomène des enfants bouviers prend du jour au lendemain une ampleur vertigineuse et se généralise sur toutes les régions du sud du Tchad. C’est une humiliation, une honte pour la communauté sudiste, comme le dirait un ressortissant du canton Matkaga.

L’État est le premier responsable. Le gouvernement doit prendre les mesures qui s’imposent pour faire cesser immédiatement cette pratique d’un autre âge. L’enfant a sa place dans sa famille et à l’école. Il ne mérite pas de parcourir la brousse où il court tous les risques. Les parents et les éleveurs sont aussi responsables. Personne n’a le droit de faire ce qu’il veut de ses enfants. Ce livre se veut un appel à l’endroit de l’opinion internationale et de l’État tchadien afin que ces instances se penchent sur le sort réservé à ces enfants en vue de mettre fin à cette pratique ignoble, inhumaine et barbare.

AVANT PROPOS DE "LA VIE D'UN ENFANT BOUVIER"
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